Des responsables des mission d’observation électorale des Églises catholique (Cenco) et protestante (ECC), ont rencontré samedi 30 décembre le président de la Commission électorale, Denis Kadima, après les élections générales, dont la présidentielle, du 20 décembre. Alors que l'opposition et des observateurs ont pointé du doigt des irrégularités, la tension est palpable en attendant les résultats. Les observateurs ont alors voulu discuter de leurs recommandations en amont.
La grande annonce est prévue ce dimanche 31 décembre, à 14h, heure de Kinshasa : le pays saura en effet le nom de son prochain président pour les cinq années à venir. La semaine dernière, les Congolais étaient appelés aux urnes pour élire des élections générales : la présidentielle, mais aussi des législatives, des provinciales et des municipales partielles.
Dimanche, ce ne seront que les résultats provisoires globaux pour la magistrature suprême qui seront annoncés par la Commission électorale nationale indépendante (Céni) du centre Bosolo. Ce samedi, des responsables de la mission d’observation électorale de l'Église catholique, Cenco, et de l'Église protestante, ECC, ont rencontré le président de la Commission électorale, Denis Kadima. Ils ont publié un rapport préliminaire il y a deux jours et sont venus discuter de leurs recommandations, a expliqué à la sortie de l’entretien, Denis Kadima, le président de la Commission électorale.
Ils sont venus dans le cadre des consultations que nous avons de temps à autre pour nous faire part de leurs observations et avoir des réponses de notre part. C'était essentiellement ce qu'ils avaient dit à leur conférence de presse et ce qui est dit dans leur déclaration, on n'a pas parlé de tout, sinon ça allait nous prendre beaucoup de temps. On n'a pas parlé de taux de participation, mais on a parlé des irrégularités et nous avons tous aussi reconnu que ces irrégularités étaient localisées, ce n'était pas à grande échelle, mais en ce qui concerne la conclusion, ils ont la Cenco et l’ECC SCC et la Céni. Nous avons abouti à la même conclusion par rapport au résultat.
Selon Denis Kadima, « il y a une convergence des vues » entre que les résultats de la Céni et ceux de la Cenco-ECC. « Nous avons compilé les résultats dans leur globalité, il y a la Cenco qui l’a fait sur base statistique : il y a convergence des vues. Cela signifie que, en tenant compte d’une certaine marge de manœuvre, le travail a été bien fait. Si nous étions tous seuls à le faire, nous n’aurions pas de voix indépendantes pour confirmer la qualité de notre travail. »
Je pense que les gens ne doivent pas s’inquiéter, ce processus a été à beaucoup d’égards exemplaire. Les candidats ont tous pu être acceptés, rappelez-vous du niveau de transparence des résultats, vous les aurez par bureau de vote sur notre site internet. Et contrairement aux élections passées, la population est en train de circuler librement, je n’ai pas besoin de l’armée pour m’accompagner et je ne vais pas proclamer ces résultats dans un char de combat. Je le ferai dans cette même salle et ce sera sous la lumière du jour.
La Céni communique sur les tendances de ces élections, depuis plusieurs jours déjà. Une bonne chose pour Ithiel Batumike, même si elle doit aussi publier les résultats conformément à la loi électorale. Selon cet analyste à l’institut de recherches congolais Ebuteli, « le fait que la publication soit partielle est une bonne pratique parce qu’elle permet que l’opinion s’apaise et qu'elle attende calmement les résultats, sachant déjà les tendances ».
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