RDC: prévue pour ce 27 décembre, la manifestation de l'opposition a été interdite par le gouvernement
Annoncé pour ce mercredi 27 décembre, la première mobilisation de l'opposition a été interdite par le gouvernement congolais. La manifestation avait pour finalité d'exiger l’annulation des scrutins du 20 décembre dernier, car l’opposition pointe des irrégularités massives et exige même la mise en accusation des dirigeants de la commission électorale. Les opposants maintiennent leur mot d’ordre en dépit de l'interdiction par les autorités.
![]() |
| Au centre, le ministre de l'intérieur de la RDC Peter Kazadi après le conseil de sécurité |
Cette première mobilisation de l'opposition prévue pour mercredi pour exiger l'annulation des élections est allée échouer dans un mur bien préparer; le gouvernement qui frappe de son point sur la table en l'interdisant. Lors d’une conférence de presse mardi 26 décembre, le numéro deux du gouvernement, Peter Kazadi, vice-Premier ministre, en charge de l’Intérieur et de la sécurité, a prévenu que les forces de sécurité seront mobilisées pour s’assurer que la marche n’ait pas lieu.
La manifestation de demain a pour but de mettre à mal le processus électoral engagé. Le gouvernement de la République (démocratique du Congo) ne peut pas accepter cela. Leur démarche ne repose sur aucune légalité. Il s'agit d'un acte désespéré des gens qui se sentent perdants. Alors que la Céni n'a pas encore publié les résultats, ils prennent les devants pour faire ce qu'ils ont toujours souhaité, c'est-à-dire contester et rendre le pays ingouvernable. Aucun gouvernement au monde ne peut accepter que cela se produise sur son territoire. Donc, nous n'allons pas nous laisser faire.
Il ajoute;
Je peux vous rassurer, il n’y aura pas cette marche tout simplement parce que cela ne cadre pas avec le contexte. Cela ne cadre pas non plus avec le processus. Cela viole les dispositions légales, qui prévoient que la contestation des résultats se fasse devant la Cour constitutionnelle ou le tribunal compétent », a aussi déclaré Peter Kazadi.
Après cette communication, la balle était dans le camp du gouverneur de Kinshasa, à qui revenait la décision, selon la loi. Aux termes de la réunion avec les opposants mardi soir, il n’a pas eu d’autre choix que d’entériner la décision de sa hiérarchie, apprise par voie de presse. Pour l'instant, la réaction de l'opposition se fait toujours attendre, et aucune personnalité de ce camp politique qui exige l'annulation des élections du 20 décembre dernier, ne s'est prononcé à ce sujet.
Ruffin Monga

Commentaires