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Sécurité post-électorale en RDC : "Nous n'allons pas établir un état martial, mais nous allons essayer d'être les plus fermes possible pour parer à tout débordement" (Peter Kazadi)

 À travers le Vice-Premier Ministre, ministre de l'Intérieur, de la Sécurité et des Affaires Coutumières, Peter Kazadi, le gouvernement a tenu à rassurer sur les dispositions sécuritaires prises pour assurer l'ordre public sur l'ensemble du territoire national pendant la période post-électorale. 

Vice-Premier ministre et ministre de l'Intérieur, de la Sécurité et des Affaires coutumières, Peter Kazadi Kankonde

Avec son collègue de la Communication et des Médias, Peter Kazadi a révélé lors d'un point de presse que les forces armées et la police nationale sont en état d'alerte maximale pour contenir tout type de débordements, quelque soit son origine.

Nous avons pris toutes les dispositions pour que la paix règne face à certaines menaces internes et externes. En interne, nous avons des acteurs majeurs qui sont en collusion avec des ennemis extérieurs. En interne, il y a également des acteurs qui sont en connexion et qui veulent semer des troubles en incitant la population à poser des actes d’incivisme. Pour cette raison, en tant que gouvernement, nous avons pris toutes les mesures : l’armée est en alerte maximale, de même que la police, pour faire face à tous les débordements. J'insiste, tout débordement. Nous n’allons pas établir un état martial, mais nous allons essayer d'être les plus fermes possible pour parer à tout débordement, d’où qu’ils viennent", a prévenu Peter Kazadi lors de son intervention mardi 26 décembre 2023.

Peter Kazadi  rassure la population que rien ne va se passer et l'invite à ne pas répondre aux sirènes des acteurs politiques mal intentionnés. En cette période où l'État fait face aux ennemis et externes, il précise que la justice veillera à réprimer tout acte contraire à la loi.

C’est ici l’occasion pour nous d’appeler la population à être rassurée que rien ne va se passer dans le pays et qu'ils ne cèdent pas aux appels des sirènes. Nous demandons par la même occasion de la mesure et de la retenue à tous les acteurs politiques. Lorsqu'un acteur politique se lève un bon matin et appelle les gens de sa province en leur disant qu'on ne doit pas nous voler notre province, il commet une infraction. S'il y a des appels qui, à travers les réseaux sociaux, s'enferment dans leur maison et écrivent qu'ils sont encerclés par l'armée, ils propagent des faux bruits, c'est une infraction. Nous voudrions attirer l'attention de tout le monde sur ce fait. Pendant cette période où l’ennemi extérieur et intérieur veut semer la désolation, la justice sera active pour réprimer tous les actes contraires à la loi", a prévenu Peter Kazadi, Vice-Premier Ministre, ministre de l'Intérieur, de la Sécurité et des Affaires Coutumières.

 Il interpelle également :

Nous nous sommes engagés dans un processus démocratique. Il y a eu des élections auxquelles nous avons tous accepté de participer. S’il y a des contestations, c’est devant la Cour qu’il faut les emmener. Ce jeu des élections obéit à des règles que nous devons tous accepter de suivre jusqu’au bout. Quiconque a besoin de contester n’a qu’à saisir la Cour constitutionnelle ou les juges compétents pour exprimer sa désapprobation sur la manière dont les choses se sont déroulées. Faire le contraire, c’est marcher sur la loi, et là ils trouveront l’État sur leur chemin. 

Du côté de l'opposition, ce processus électoral est vivement critiqué. Cette classe politique congolaise déplore les irrégularités et les ratés enregistrés le jour du vote, mais aussi la prolongation du jour de vote au-delà du 20 décembre, qui, selon eux, favorise la tricherie au profit du candidat à sa propre succession, Félix Tshisekedi. Selon les données partielles actualisées de la Commission Électorale Nationale Indépendante, Félix Tshisekedi a devancé ses adversaires politiques.

Depuis le début de leur publication par la Commission Électorale Nationale Indépendante, ces résultats sont rejetés du côté de l'opposition. Le camp de Katumbi Chapwe et ses alliés vient de rejoindre la position d'un autre groupe de l'opposition composé de Martin Fayulu Madidi, Denis Mukwege et d'autres candidats à la Présidence de la République qui ont appelé aussi à l'annulation de ces élections avec une nouvelle CENI recomposée.

Une manifestation de l'opposition est annoncée déjà ce mercredi 27 décembre pour contester les résultats de la Commission Électorale Nationale Indépendante, et l'autorité urbaine a refusé d'autoriser cette marche. Malgré cela, les organisateurs maintiennent leur marche, et menacent de descendre dans la rue.


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