En République démocratique du Congo (RDC), l'opposition a appelé ce mercredi 27 décembre à la manifestation. Le gouvernement a interdit le rassemblement. L'un des leaders de l'opposition Martin Fayulu avait appelé, avec quatre autres candidats, à une marche pour demander l’annulation des élections générales qui se sont tenues la semaine dernière. La situation semble se calmer, après des tensions observées ce matin dans la capitale Kinshasa.
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| Des officiers de police chargent des supporters de l'opposant congolais, Martin Fayulu, à Kinshasa, le 27 décembre 2023. |
Ce matin, la situation s’est brusquement tendue alors qu’une centaine de militants attendaient devant le QG du parti Ecide (L’Engagement pour la Citoyenneté et le Développement) de commencer leur manifestation. « On devait se mettre en route à midi », confirme Martin Fayulu. Mais peu avant 11 heures, des heurts ont débuté entre des militants, jeunes souvent très jeunes, et des policiers; Jets de pierre contre grenades assourdissantes et lacrymogènes. Le siège du parti s’est retrouvé encerclé par les forces de l’ordre et il y a eu quelques arrestations.
Les militants et les policiers se sont fait face pendant une petite heure. Des jets de pierre ont fusé au-dessus de l’entrée du bâtiment avant qu’un responsable d’Ecide ne sorte, avec un voile blanc. Il est parti discuter avec les policiers. Puis la situation s’est brusquement calmée, les jeunes sont ressortis du siège du parti, les policiers ont reculé, les blessés ont été évacués.
Depuis, une partie du dispositif sécuritaire a été levé. Le responsable de la police de Kinshasa a tenu à rappeler que la manifestation était interdite et il met en cause les organisateurs, notamment parce que selon lui, il y avait des mineurs parmi les manifestants devant le QG.
Par ailleurs, Martin Fayulu le seul des candidats qui avait appelé à se rassembler présent sur les lieux, a pour sa part dénoncé une utilisation de la violence pour empêcher toute manifestation pourtant pacifique.
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