Guerre de l'Est : la situation est intenable, mais le chef de l'état n'y est pour rien le sénat et l'assemblée provinciale n'étant pas totalements opérationnels (Patrick Kayembe Mpulampala, acteur politique et cadre du parti FIDEC/Likasi)
Le chef de l'état Congolais Félix Antoine Tshisekedi a lors de sa campagne électorale promis au peuple congolais, qu'il allait convoquer les deux chambres du parlement en congrès au moindre escarmouche du M23 et déclarer la guerre au Rwanda voisin qui soutient cette rébellion. Depuis sa réélection et son investiture, beaucoup sont ceux qui estiment qu'il n'a pas tenu sa promesse. À ce sujet, Patrick Kayembe Mpulampala, acteur politique et cadre du Front des indépendants pour la démocratie Chrétienne (FIDEC/Likasi) pense qu'il n'est encore pas temps de condamner Félix Tshisekedi le sénat et le l'assemblée nationale n'étant pas opérationnels.
Selon ce cadre du parti politique front des indépendants pour la démocratie chrétienne (FIDEC/likasi), c'est une désolation de voir certains individus, y compris les membres du gouvernement congolais continuer à se plaindre en lieu et place de réfléchir sur des voies et moyens que peuvent permettre à la RDC de sortir de cette crise.
La situation devient de plus en plus intenable. Par malheur, nous avons des gens qui ne veulent pas réfléchir. Aujourd'hui nous pouvons condamner certains ministres mais regardez comment nous vivons nous-mêmes comme partis politiques. Sommes-nous entrain de faire quelque chose qui peut aider celui qui nous a donné la portion de pouvoir ? Vous savez lorsque quelqu'un vous cède ne serait-ce qu'une petite responsabilité minime qu'elle soit, elle vous constitue une béquille de sa vie. Vous pouvez être une béquille biologique tout comme une béquille politique. Ici, nous parlons des béquilles politiques. Nous avons été aligné comme candidats parce que nous réglerons cette qualité. D'abord, le pays est victime d'une guerre mais l'on ne peut pas faire la guerre sans réfléchir. Il y'a des aspects politiques, il y'a aussi des aspects juridiques et militaires. La guerre de l'Est commence à nous déranger ça fait plus de deux décennies, plus de vingt ans que nous connaissons cette guerre. Mais regardez comment les gens se comportent. Regrette Patrick Kayembe Mpulampala, acteur politique de likasi et cadre du Front des indépendants pour la démocratie Chrétienne.
Il ajoute en analysant que:
Je fais ma petite analyse mais c'est mon point de vue et il n'est pas absolu. Le président parle de l'escarmouche ; moindre escarmouche je réunirai le parlement et le sénat en congrès et ça fait débat. Moi ça me ronge! Beaucoup de personnes s'interroge sur le fait de savoir pourquoi le chef de l'état n'intervient pas alors qu'il y'a eu escarmouche à l'Est du pays ? Ce que j'aimerais rappeler ici est que, à ce stade nous ne sommes pas dans la mesure d'appliquer les textes, en principe nous devrions faire face à une certaine innovation légale. Nos députés doivent impérativement innover quelque chose pour donner un instrument juridique au chef de l'état et le gouvernement doit servir de cadre juridique. Par malheur, nous avons des gens qui ont été élus et nous sommes là à les observer. Ajoute-t-il.
Quant aux pistes de solutions qui peuvent permettre au président de la République d'oeuvrer afin de mettre fin à cette crise de l'Est, Patrick Kayembe poursuit, et appelle les députés nationaux au courage en vue de relever ce grand défi.
Nous avons besoin des élus nationaux qui peuvent être courageux, peut être que ces messages que nous lançons peuvent servir aux autres de prendre le courage et d'élever le ton pour dire que dans une situation exceptionnelle on prend des mesures exceptionnelles. Nos adversaires, nos ennemis ont des laboratoires intelligents qui leurs permettent de réfléchir. Mais de notre côté en lieu et place de réfléchir, nous sommes juste entrain de nous diviser. Ils savent très bien qu'au Congo nous avons un parlement constitué d'un bureau provisoire. Ils sont conscients que nous n'avons pas de sénat. Ce qui veut dire que le président est dans l'impossibilité totale de réunir les deux chambres du parlement en congrès pour solliciter à ce que le pays puisse soliciter les élus afin de déclarer la guerre au Rwanda. Voilà pourquoi ils sont entrain de tout faire pour que la population puisse se révolter contre le chef de l'état, et donner de la matière aux ennemis de la nation de pousser la population à haïr le chef de l'état. Devant cette situation il faut réfléchir, plutôt que continuer à pleurer comme je le vois avec les membres du gouvernement. j'apprécie par contre les joueurs qui continuent à me faire sur le plan international jusqu'à ce que même après la coupe d'Afrique il y'a eu des congolais vivants à l'étranger qui continuent à montrer à la race du monde que des milliers de personnes meurent et la communauté internationale continue à garder le silence.
L'acteur politique et cadre de FIDEC/Likasi conclut en disant qu'il est regrettable de voir certains individus relayer dans messages inutiles en lieu et place de passer à la réflexion dans le but de trouver des pistes de solutions à ce problème.
Quand à l'informateur choisi par le chef de l'état, Patrick Kazembe l'appelle à pouvoir s'informer sur la majorité parlementaire car il ne possède plus assez de temps pour traîner les pas.
Il doit aller vite car la majorité s'est déjà dessiné au niveau du parlement, donc attendre encore un mois est une bêtise de plus, au mieux une bêtise politique.
La province du Nord-Kivu, dont Goma est le chef-lieu, est en proie depuis fin 2021 à un conflit qui oppose le M23 ("Mouvement du 23 mars"), appuyé par des unités de l'armée rwandaise, à l'armée congolaise associée notamment à des groupes armés dits "patriotes". Ces derniers jours, les affrontements se sont intensifiés vers Sake, ville située à une vingtaine de km à l'ouest de Goma et considérée comme un "verrou" stratégique sur la route de la capitale provinciale.
Ruffin Monga

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