Le gouvernement congolais a fait part de sa volonté de désengagement dans certaines entreprises publiques par la cession effective d’une partie du capital dans une proportion qui motive une contribution essentielle du secteur privé. Le Conseil supérieur du portefeuille (CSP) devrait donc s’employer, courant 2024, à l’allégement de l’entreprise des activités non rentables et stratégiques et, également, évaluer les PPP, partenariat public-privé déjà initiés notamment à la Gécamines et autres entreprises minières.
En effet, l’État congolais compte recapitaliser ou augmenter ses parts notamment au sein des entreprises d’économie mixte. Plus de 46,6 milliards de FC soit environ 19 millions de dollars seront, pour ce faire, mis à la disposition du Conseil supérieur du portefeuille (CSP). Toutefois, le gouvernement ne compte pas abandonner le Copirep qui a manqué à ses missions essentielles en engloutissant au moins 180 millions de dollars. Le Comité de pilotage de la réforme des entreprises publiques disposera d’une enveloppe d’environ 252.600 dollars pour servir encore à quelque chose.
L’État a accordé la priorité à la Minière de Bakwanga (MIBA) , mais s’emploie également à la recherche des financements et au montage des opérations de recapitalisation de ses entreprises. Pour ce faire, le gouvernement impose l’exigence de la production des états financiers fiables.
Ainsi, l’Etat devrait prendre définitivement des dispositions pour assainir les états financiers des entreprises et contraindre les mandataires de l’État à une vision partagée par tous les acteurs sur la réforme. Autres exigences du gouvernement : l’élaboration des plans des affaires/business plans, conduire des études de faisabilité avant tout contrat (entité au capital, PPP…), la mise en place d’un cadre de facilitation (lois, décrets et règlements, manuels, institutions, …) ou encore la formation du personnel et des responsables sur le leadership organisationnel et l’approche basée sur les résultats, la sensibilisation, et l’appropriation des objectifs de la restructuration de l’entreprise, et du rôle potentiel du secteur privé au niveau du personnel. La recapitalisation ne serait guère un succès garanti sans la finalisation de la clarification des questions de domanialité et de contrats de concessions des réseaux aux entreprises du portefeuille.
À ce jour, le Portefeuille dispose de 21 sociétés commerciales avec statuts de société anonyme conformément aux actes uniformes de l’OHADA dont il capte, à travers la DGRAD, les dividendes des sociétés commerciales, à savoir l’office nationale des transports (ONATRE SA) ex-SCTP, la Régie des voies aériennes (RVA), la Regideso, la Caisse d’épargne du Congo (CADECO), la Comminiere, la Société des mines d’or de Kilo-Moto (SOKIMO), la Société nationale d’assurances (SONAS), les Lignes maritimes congolaises (LMC ex-CMDC), la Gécamines, la SONAHYDROC (ex COHYDRO), la Société nationale des chemins de fer du Congo (SNCC), la Société congolaise des postes et des télécommunications (SCPT ex-OCPT), la Compagnie des voies maritimes (CVM ex-RVM), la Société nationale d’électricité (SNEL), la SCMK-Mn (ex-Kisenge Manganèse), la SAKIMA, la SODIMICO, la COBIL, l’Hôtel Karavia, la Société de charbon de Makala et Pullman.
Il est également des sociétés minières et pétrolières d’économie mixte dont il tire des dividendes. Les cas de Sacim, Crown Mining SARL, Alphamin Bisie, Fina-Congo, Engen DRC, Total RDC et Socir. La liste des sociétés d’économie mixte se complète avec la Cimenterie de Lukala, les entreprises agro-industrielles Midema Kwilu- Ngongo, Socope ainsi que les sociétés financières et de services ci-après, la Société nationale de loterie (SONAL), la Banque commerciale du Congo (BCDC), Seguse SA et Amicongo.
Le Portefeuille aligne aussi des entreprises parapubliques dont il jouit d’une part des recettes captées par la DGRAD à travers les dividendes sur les parts ou actions cédées à l’État dans le capital d’une entreprise minière d’exploitation à savoir, Frontier SA, Alphamin, Matalkol, Société du Katanga, Mutanda Mining, Congo Dongfang Sarl, Mining mineral ress, Golden Africa Ress, Metal Mines Sarl, Rubamin Sarl, Congo Jinjun Cheng Huachin, Metal Leach Sa, Kai Peng Mining Sarl, Cnmc Huachim Mabende, Société Cnmc Congo Sarl, LA Mikal et la Compagnie de traitement des rejets de Kingamyambo.
Notons également que deux entreprises du Portefeuille dont la redevance sur le chiffre d’affaires placée sous le régime de gestion est captée par la DGRAD. Il s’agit de Hôtel Karavia et Congo Fleuve Hôtel. Il y a aussi douze établissements publics dont il capte l’excédent de gestion : CNSS, OGEFREM,OCC, FPI, FONER, INPP, ONAPAC, ICCN, CEEC, AFRIDEX, FPC et RVF.

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