Alors que la victoire du président sortant Félix Tshiskedi a été officiellement confirmée par la Cour constitutionnelle, les résultats d’autres scrutins organisés en même temps que la présidentielle, se font toujours attendre, notamment ceux des législatives, qui permettront de connaître la marge de manœuvre du chef de l’État sortant et les forces politiques en présence en RDC. La centrale electorale avait promis de rendre public ces résultats ce vendredi 12 janvier, mais elle n'a pas pu le faire car selon les dernières nouvelles, elle n’a pas fini avec tous les travaux nécessaires lui permettant de rendre officiels les résultats, prévus ce jour. Quel serait le tout premier défi à relever pour le chef de l'état Félix Antoine Tshisekedi ? La réponse, la majorité parlementaire.
Au pays de Lumumba, les résultats des législatives nationales ne sont toujours pas connus. Alors que l'attente initiale pour ces résultats était fixée au 3 janvier 2024, puis reporté au 12 du même mois. le bureau de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) poursuit son travail.
Désormais, l'enjeu est de connaitre la composition du Parlement congolais et donc de connaître la marge de manœuvre dont disposera le président Félix Tshisekedi, réélu à l’occasion de ces mêmes élections générales avec plus de 73% des suffrages.
À ce sujet, certains analystes s'interrogent sur le fait de savoir si Félix Tshisekedi aura la majorité parlementaire ou pas. Dans le pire des cas, il se verra dans la même situation que celle qui lui avait été imposée en 2019; alors on s'attendrait à ce qu'il crie au blocage. Conséquence, il sera obligé encore une fois de chercher une majorité parlementaire comme ce fut le cas de la coalition FCC-CACH, ou encore l'origine de l'Union sacrée de la nation.
Dans l'autre cas, il n'aura pas à se plaindre! Car il aura tout un pas à m'énerver à bon port, un nouveau gouvernement, une majorité parlementaire et par dessus tout, il aura appris de ses erreurs du précédent quinquennat.
À quoi va ressembler la prochaine majorité ?
C’est la question qui pèse sur toutes les langues de la classe politique congolaise depuis plusieurs jours. Et ces résultats qui mettent du temps à arriver nourrissent les spéculations. Car dans le système congolais, aucun parti n’est, en général, en mesure de gouverner seul et d’atteindre la barre des 251 élus. Donc s'il n'atteint pas la majorité parlementaire, il sera encore question de débaucher quelques parlementaires question de lui permettre d'avoir ses moyens pour gouverner cette nation aux multiples défis.
Pour réussir à ces élections Il a fallu donc faire une coalition : celle du pouvoir. C’est l’Union sacrée de la nation qui a porté d’une voix la candidature du président malgré le fait qu'il ait voulu se présenter en indépendant. Mais les partis qui composent cette union font cavalier seul pour ces législatives. Chacun aura donc des élus et va pouvoir mesurer son poids politique. C'est là qu'intervient la une question : lui seront-ils tous fidèles et attachés comme ce fut le cas de la campagne électorale ?
Pourtant la réponse est très simple. "Cette dynamique va dépendre la répartition des postes à responsabilités".
Il y a d'abord la Primature, puis la tête de l’Assemblée nationale et enfin celle du Sénat. Ici, plusieurs leaders de partis vont avoir leur carte à jouer : Jean-Pierre Bemba pour le Mouvement de libération du Congo (MLC), Vital Kamerhe pour l’Union pour la nation congolaise (UNC) ou encore Modeste Bahati pour l'Alliance des forces démocratiques du Congo (AFDC).
Un autre dilemme, c’est l'impact qu'aura le seuil de représentativité sur ces résultats. Un enjeu capital. Pour être validée, une liste doit en effet dépasser 1% des suffrages exprimés. Un parti ou un regroupement peut avoir plusieurs élus, mais s’il n’atteint pas pour ce scrutin la barre symbolique d’un peu plus de 179 000 voix sur l’ensemble du territoire, ces élus seront recalés. D'ailleurs cette question a déjà été résolue, et les partis où regroupement éligibles face au seuil sont déjà connu. Parmis eux, nombreux sont ceux qui appartiennent au camp politique su président congolais, ce qui augure qu'il a déjà gagné ce premier défi, celui d'avoir une majorité parlementaire. Pour certains, c'est déjà un bon début pour son prochain quinquennat qui lui sera impardonnable s'il arriver à retomber dans les mêmes erreurs de son premier mandat.
Ce qui complique la communication de certains partis d’opposition qui attendent le verdict de la Céni pour décider s’ils participeront à la prochaine législature. Pour l'instant, l'on peut dire qu'ils broient déjà le noir vu le dessin qui se présente. Attendons voir les résultats de la Céni, afin d'émettre des conclusions à ce sujet.
Ruffin Monga
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