Les résultats des législatives nationales et provinciales sont très attendues en République démocratique du Congo. Depuis déjà une semaine, la Commission électorale nationale indépendante (Céni) devait les publier, soit le 3 janvier dernier, mais a dû repousser l’échéancier à une date ultérieure. Les 15 membres de la plénière de la centrale électorale tiennent depuis la tenue des scrutins d’intenses plénières. Dans les couloirs, on explique ce retard par plusieurs facteurs.
Le retard accusé par la Céni est d'abord causé par de longues compilations des résultats. Car pour les législatives et municipales, elle veut tenir compte des bulletins de vote. Les compilations clôturée depuis cinq jours, la centrale électorale s’est d'abord penchée sur des cas de fraude, corruption et bourrages d’urnes, selon des sources internes.
Dans la foulée, quatre-vingt-deux candidats ont vu leurs suffrages invalidés et les scrutins annulés dans deux agglomérations, celle de Yakoma et de Masimanimba. C’est ce qui retarde la publication des résultats ces derniers jours, un moment très attendu par le peuple congolais. Car la Céni doit étudier d’autres cas de fraude rapportés avec possibilités de rallonger la liste. Elle doit par la suite examiner les recours gracieux introduits par l’essentiel de 82 candidats
Parmis eux, certains ont saisi le Conseil d’État qui a pris l’affaire en délibéré mercredi dernier, et rendre sa décision ce vendredi 12 janvier.
De son côté, la commission électorale nationale indépendante promet de rendre public les résultats des élections législatives nationales ce vendredi 11 janvier 2023. Cette précision de la Céni était très attendue au regard des derniers rebondissements autour de ce scrutin, particulièrement l’invalidation de certains candidats députés pour fraude.
Même si les juristes estiment que ces recours constituent actuellement le blocage majeur à la publication des résultats, des responsables de la Céni estiment tout de même qu’ils peuvent publier les résultats par circonscription. « Commençons par là où nous n’avons pas décelé des magouilles et des incidents ».
Le secrétariat exécutif de la Céni, l’organe technique, a officiellement transmis à son président la liste des partis et regroupements politiques ayant atteint le seuil de 1% des suffrages exprimés. Seuls les partis ayant obtenu plus de 1% pourront siéger à l’Assemblée nationale pour le prochain quinquennat.
Ruffin Monga
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